The police attacked two friends

okay the situation calmed down, but our friend is still in prison and we don’t know when we can see him again.

Earlier this evening one of our friends wanted aces to the ferry to say goodbye to a friend. it’s nothing special because only when u go upstairs the ferry they will check the tickets. after she was asked by a group of 3 persons claiming to be the police (without any uniform) she showed her european id card. they literally told her to piss off. after refusing this order she got thrown inside a corner and this three guys started to kick her.
after sharing this story, some off us wanted to show solidarity and presents. the ferry left and so the police. there was only one military boat with people on and outside the boat. after simply asking who was in charge for the security check they told us to leave this military zone. what we did.
we were on the way OUT when a black unmarked car stopped and four cops went out of the car. one of them loaded an automatic gun while getting out.
they told us to stand against a wall. because they were in a unmarked car we asked them to show us an id card from the police. we were asking for an international right while they had a gun and sticks in their hands.
of course they resisted to show us any id card and started to push us around.
they tried to arrest one of our friend in a violent way, he took his chance and run away. followed by two cops and a friend. they put him on the ground and kicked him. his friend was put down by a guy who just stopped his car without wearing any uniform and saying who he is.
the police left with our friend. we couldn’t get any aces to the police station nor we could talk to him.
so far we know he will get charged for any reason tomorrow morning.

  • we hope he will be alright!

Chapati Holiday – French version

Chers amis,

L’hiver arrive. Bientôt, ce sera la saison des fêtes. è à

Nous, les No Border Kitchen sommes encore très actifs sur Lesvos, essayant toujours de fournir, autant que nous le pouvons, un peu de ce qui est le plus important pour nous: la dignité humaine.

Durant les vacances, les familles et les communautés partout dans le monde, toutes les nationalités et les religions célebreront cette periode de fin d’année. 

Bien que différemment interprété et exprimé, nous célébrerons la commune expérience humaine qu’est l’amour. 

Nous vous invitons à celebrer tous ensemble avec nous sur Lesvos, comme une seule et même famille, le 24 décembre, juste à côté du camping bien-aimé de nos amis, sur l’ancien site de #meilleurs jours pour Moria#. Le temps d’une journée, nous voulons redonner à chacun sa dignité humaine, sans exception aucune. 

Nous avons tous été sur cette île pour plus ou moins de temps, ayant nos propres expériences, et chacun d’entre nous a une histoire unique à raconter, que nous soyons un de ceux venant du monde entier et essayant d’accéder  à une meilleur vie, ou un des milliers de bénévoles, avocats, médecins, infirmières, policiers ou pompiers pour le gouvernement, les ONG ou indépendants, tous habitants de cette île, et essayant de faire quelque chose pour s’aider les uns les autres dans cette situation. 

Jusqu’ à ce jour, No Border Kitchen continue de fournir quotidiennement des centaines de repas. Nous essayons de satisfaire tous ceux qui nous sollicite, de la meilleur façon possible selon nos moyens le moment donne. Les vacances arrivent, nous voulons créer un moment festif, #le Chapati-day#, pour tous ceux coincés dans cette situation. Mais pour cuisiner pour 6000-7000 personnes, nous allons avoir besoin d’aide.

Ce jour n’aura rien à voir avec la politique, la religion ou les idéologies. Il s’agira simplement de partager et prendre soin les uns des autres, comme nous sommes sensés le faire dans ces moments de fête. 

Nous serions très reconnaissants d’avoir votre appui pour cette occasion. N’hésitez pas à contribuer de quelques manières que ce soit: argent, nourriture, énergie, infrastructures, informations. Et si vous pouvez vous déplacer et venir partager avec nous ce moment particulier, cela serait la plus grande des contributions. 

Si vous connaissez quelqu’un  qui  pourrait et voudrait nous aider, n’hésitez pas à lui faire parvenir ce message et à le partager au maximum. 

Ci dessus, vous trouverez une histoire personnelle de l’un de nos nombreux amis. Comme nous l’avons dit plus haut nous avons tous notre propre histoire à raconter. Nous avons le plaisir et l’autorisation de partager celle qui suit. 

Nous vous souhaitons à tous de bonnes vacances un et joyeux #chapati-day#.

Amour et paix à vous.

No Border Kitchen

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Lesvos

Une île oubliée de tous ou presque. La nuit nous nous asseyons sur la plage, le regard posé sur locean, en direction de la Turquie. Encore et toujours les mêmes nouvelles: 33 morts confirmés ce matin. Douze sont des enfants. A cet endroit, douze kilomètres séparent la Grèce de la Turquie, seulement six kilomètres à un autre endroit.

Quatre sortes de bateaux patrouillent le long de la frontière maritime: Les grecques, les garde-côtes turques, Frontex et NATO. Pour « protéger » les frontières selon leurs dires. Pourtant, les gens continuent de se noyer quasiment tous les jours.

Assis sur la plage à la nuit tombée, regardant les lumières chatoyantes provenant de l’autre côté, le rivage turque nous semble si près.

Pour nous, européens, c’est seulement une courte distance, pas plus de 6 euros par bateau, moins d’une heure de trajet. Pour ceux n’ayant pas eu la chance d’être né au “bon endroit au bon moment”, sans papiers européens, la trajet représente 1500 euros, beaucoup d’adrénaline, de panique, une constante incertitude quant à atteindre le rivage opposé, et la probabilité de chavirer à cause des vagues du ferry qui passe.

Un jour je me suis assis sous un figuier avec un ami. Amir, les larmes au yeux et la voix tremblante, me raconte comment la même femme le visite chaque nuit dans ces rêves. La même femme à qui il avait fait la promesse de s’occuper de son enfant lors de la traversée. C’est arrivé peu de temps après leur départ en mer. La dernière chose dont il se rappelle sont les cris désespérés de la mère, sonnant et perçant. Le bras minuscule et mince de la petite fille de quatre ans, son frère déjà perdu dans la mer noire qui engloutie si facilement son petit corps fragile et le tire vers le fond. Combien encore reposent au fond de l’océan?

” Enfin nous avons réussi”, se disent-ils quand ils arrivent, heureux d être toujours vivant.

Puis on discute avec ceux coincés sur l île depuis huit mois ou plus. Ils vivent à Moria, l’impopulaire et surpeuplé camp de recensement, où les petites tentes se juxtaposent les unes aux autres. La routine quotidienne consiste à faire la queue pendant des heures, en attendant de recevoir une petite portions de nouilles trop cuites, même si la plupart d’entre eux ne mangent même pas de nouilles.

Les bagarres s’observent tous les jours. Des personnes sans aucunes perspectives d’avenir, incertains sur la suite des événements pour les prochains mois, les prochaines années. Ils sont coinces sur une île oubliée. Traumatisme, misère inimaginable, parents perdus, histoires de guerres, persécution, mères en pleurs- chacun traîne son fardeau. Toutes et tous luttent avec leurs propres histoires, confinés dans un seul et même endroit.

Une nuit nous étions assis sur la plage, toujours autour du feu de camp, mangeant des pommes de terre grillées. Il est deux heures du matin, je reçois un appel d’un ami vivant à Moria: “…bagarres… Moria… feu”, la ligne coupe. On entend seulement des fragments de phrases, mais assez pour comprendre ce qu’il se passe. On saute dans notre van direction Moria. On essaye d’atteindre le camp par l’arrière à travers les bois. On ne peut se permettre d’être repéré par la police ou Frontex. Quatre d’entre nous se faufilent à travers les oliviers, croisant des groupes d’afghans nous reluquant avec de grandes barres de fer entre les mains. Un peu plus loin un autre groupe, cette fois des pakistanais, même situation. Intrigués, ils nous demandent ce que nous sommes en train de faire. Accompagné par un ami, nous entrons dans Moria à travers une des grilles. Une épaisse fumée envahissante nous encercle.

Des tentes continuent de brûler, l’odeur de plastique brûlé est omniprésente. La situation est tendue, tantôt belliqueuse, menaçante, effrayante, agressive et désespérée. Jambes cassées, visages couverts de sang, regards apathiques, un père essaye de garder les yeux de son enfant en pleurs fermés pour lui épargner le spectacle.

On transporte les gens en dehors du camp à travers le trou par lequel on est entré. Un ami a déjà ramené la voiture et nous attend, tandis que la plupart des personnes sont trop effrayés à l’idée de rencontrer des groupes hostiles et armés. On arrive à convaincre certains blessés de nous suivre. On les transporte jusqu’ à la grande tente médicale. Puis on transporte une famille nombreuse et lui trouve une place dans le camp familial. Les jours suivants les rues devant Moria sont remplies de personnes trop effrayées à l’idée d’y retourner, elles dormiront dehors.

Nous sommes la “No Border Kitchen de Lesvos”. No Border Kitchen est un concept- une idée, en réalité- où des personnes, quelque soit leur origine, leur religion, ou leur sexe, ont commencé à s’organiser en différents endroits à travers l’Europe dans le but de mettre sur pieds des infrastructures d’entre-aide.

Notre credo: non à l’homophobie, au racisme, au sexisme. Nos objectifs: Plus de frontières, plus frontières. Chaque groupe est complètement auto-géré, tout le monde a son mot à dire. Les décisions sont prises dans les réunions qui durent des heures, la plupart du temps par consensus. Les projets sont uniquement financés par des donateurs privés, et c’est pourquoi, en plus de notre combat quotidien, nous devons nous battre pour tenir le coup financièrement.

Quand je suis arrive sur l’île, la No Border Kitchen venait d’être délogée, le groupe était dévasté, beaucoup étaient parti. Nous n’avions nulle part ou accent aller. On a passe les premières nuits dans notre van, tous les sept. Puis on a trouve une vieille infrastructure militaire- une grande cour, un beau bâtiment ancien, un grand hall, beaucoup de petites pièces- tout semblait parfait. L’idéal pour un centre social, un endroit propice aux rencontres, où chacun a sa place, que ce soit nos voisins grecques, nos amis, des réfugies, des migrants, des activistes ou des touristes.

On emménage, et commence à nettoyer tous les jours les débris dans chaque pièce. Couverts de sueur et noirs de saleté, on se rassemble la nuit pour organiser les prochaines étapes. Lorsque arrive la question de savoir si l’on doit ou pas commencer un nouveau campement, le groupe est divisé, et pour quelques jours nous sommes seulement trois déterminés à continuer.

Lesvos est une île magique où la vie est constituée de hauts et de bas réguliers. On passe parfois de l’un à l’autre en l’espace de quelques heures, et seulement occasionnellement un jour passe sans que rien de complètement fou ou exceptionnel se produise. Les situations et les décisions peuvent changer en un rien de temps. Ici la politique est la vie quotidienne, et la vie quotidienne est politique. C est ce qui la rend vie si intéressante ici bas, mais également très difficile. Déchirée entre les principes, et l’écart entre le travail politique et l’aide humanitaire.

Un des temps forts est arrive lorsque, seulement quelques jours après la séparation du groupe, on eu la possibilité de reconstruire notre cuisine dans un autre endroit. Un état d’euphorie s est emparé de nous, et en seulement quelques jours de travail acharné, la cuisine était de nouveau opérationnelle. Nous avons ainsi recommencé à cuisiner. On distribue 600 repas par jours aux personnes vivant dans les bois et sur la route de Moria. Avec une température de 45 degrés dans la cuisine, on reste debout devant nos énormes brûleurs à gaz. Parfois en écoutant la musique à fond, ce qui mène inévitablement à des disputes quant au choix de la musique.

Nos amis du Pakistan nous rejoignent tous les jours, et leurs compétences en matière de cuisine dépassent toutes les attentes des activistes européens. Et ce même durant le ramadan, malgré l’interdiction de boire et manger. Pendant trois jours je m’efforce de jeûner à l’exception de la boisson, et résiste tout au long de la journée. En retour, ce moment du soir, où il est temps de briser le jeûne et que nous sommes tous assis dans la salle sombre, les bols de nourriture devant nous, est tellement plus précieux. Nous mangeons en silence. La nourriture est une marchandise précieuse, parler en même temps, est impoli.

J’arrive parfois au squat juste au moment où, de retour tard après les longues nuits de travail sur les e-mails et les pages d’accueil, à quatre heures du matin, il est temps pour un petit déjeuner constitué de chapatis.

La fraternité entre les gens ici est une expérience complètement nouvelle. «Désolé» et «Merci» sont absolument tabous. Les gens partagent et donnent ce qu’ils ont. D’eux, nous pouvons apprendre beaucoup. Peut-être ne sont-ils pas champions du monde de l’exportation, mais ils ont une communauté plus forte. Les valeurs qui leur tiennent à cœur sont la solidarité et la fraternité.

Notre première livraison de nourriture crée une ambiance incroyablement bonne. A peine deux semaines après que les brûleurs fonctionnent à nouveau, nous sommes arrivés avec trois heures de retard après avoir cuisiner généreusement.En au tournant au coin de la rue menant à Moria, nous pouvons déjà les voir. Une ligne, de plus d’une centaine de mètres de long, malgré la pluie battante . Lorsque nous arrivons, ils commencent à applaudir, certains d’entre eux à courir à côté de la voiture. Ils s’organisent en une ligne droite. Les bagarres pour la nourriture que nous redoutons ne se produisent pas.

Néanmoins, nous décidons d’arrêter de livrer de la nourriture à Moria peu de temps après. Ce n’était pas une décision facile à prendre. Mais nous ne voulions pas continuer à soutenir ce système. Un conflit entre l’aide humanitaire et les principes politiques, encore une fois. Ces deux composantes étaient figées en première ligne, un combat permanent. La fine ligne rouge le long de laquelle nous devions marcher chaque jour.

Notre plus haute maxime – tout le monde est égal; Il n’y a aucune différence entre nous et eux – est devenu notre plus grand dilemme. Qui est autorisé à passer la nuit dans le bâtiment que nous occupons? (Nous ne voulions pas construire un camp à ce moment-là.) Est-on autorisé à passer la nuit? Que se passe-t-il si la police débarque? Que ferons-nous avec les gens qui sont déjà dans un état vulnérable?

Lorsque nous recevons des informations douteuses selon lesquelles une expulsion militaire est sur le point de se produire, encore une fois, la question principale est de savoir qui est autorisé à rester et qui, pour sa propre sécurité, doit partir pour la nuit. Nous craignons toujours pour nos amis, sachant que les réfugiés et les migrants sont traités bien pire que nous, européens, cela est la stricte vérité. Mais à cause de cette situation, nous les traitons différemment, ce qui nous ramène au dilemme mentionné plus haut, à savoir que tout le monde devrait être traité de la même manière.

Des décisions ont été prise et renversées ou simplement oubliées. Parfois, on pouvait observer une étrange dynamique de groupe, rassemblant tout le monde, être ébranlée dans l’instant suivant. Les opinions des individus et du groupe changent parfois instantanément, se retournant complètement, faisant tout changer si vite sur Lesvos que rien n’est jamais comme prévu.

Moi-même, j’ai beaucoup changé d’avis, et à ce jour, j’ai encore honte parfois.

A certains moments, on pouvait sentir la motivation comme de l’air chargé d’ondes positives que nous pouvions tous respirer, et la voir emportée par le souffle du vent quelques minutes plus tard. D un seul coup l’étincelle a disparu et tout le monde s’est effondré. Alors chacun a du se ressaisir et reprendre la marche.

Nous avons essaye d’être soutenu localement. Nous avons fourni à la banque alpha une pétition avec des centaines de signatures. Mais le refus est toujours plus fort, plus fort encore est le silence de la foule, qui par peur des conséquences se courbe devant les puissants. Inspirer la peur et mettre quelqu’un sur la défensive est tellement plus facile que de prêcher l’espoir et l’humanité. Cela semble même être plus humain que le sentiment d’humanité.

Notre groupe est passé de 10 à trente personnes, des personnes nous rejoignaient fréquemment, la plupart d’entre eux pour deux ou trois semaines, des gens de tous horizons, des punks, des enseignants, des jeunes étudiants, des retraités, des chômeurs. Un groupe très diversifié,  des gens très intéressants. 

Après avoir arrêter de distribuer de la nourriture à Moria, nous avons recommencer à travailler sur la construction d’un centre social. Pendant des semaines nous avons nettoyé, fabriqué des meubles, pelleté des décombres. On a également collecter des donations de vêtements. Comme dans une fourmilière, nous étions tout le temps occupés.
Cela devenait de plus en plus bourdonnant et plein d’énergie. Entre temps, nous avons essayé d’acheter la propriété légalement à la banque alpha: interminables correspondances par courrier, réunions, entretiens avec les avocats. Et la police nous rendait visite, encore et encore. Il était de plus en plus difficile de se faufiler à travers le portail pour atteindre la route principale. 

Beaucoup de choses que nous avons faites n’étaient que partiellement légales, mais
chaque tentatives étaient réalisées avec beaucoup de vigueur et de motivation, et partaient d’une bonne intention. Toujours dans un esprit de solidarité avec ceux qui désirent une société plus juste, plus honnête et plus égalitaire, et qui veulent partager une part d eux-mêmes. 


Quatre jours. Après toutes les préparations nous avons pu rester ouverts quatre jours avant d’être expulsés par une vague destructive qui a fait tomber de nombreux projets sociaux à travers toute la Grèce. Quatre jours où des centaines de personnes sont venues pour rester au chaud, jouer a des jeux, se détendre, charger leurs téléphones, manger et boire. Dans l’espace réservé aux femmes on pouvait entendre des rires et des ragots, et pour une fois après plusieurs mois, les mères ont pu avoir un moment pour elles.

Et les enfants. Je n’oublierai jamais l’étincelle dans les yeux des enfants. Ces enfants qui vivent derrière des barbelés à Moria, fuyant des zones de guerres dévastées. Et les voila assis, en train de bavarder, de peindre, de fabriquer, d’escalader les toboggans et les balançoires dans la zone de jeux,  trébuchant et riant dans le grand hall.Ils présentent fièrement leurs nouvelles chaussures provenant de notre dépôt de vêtements. Sur beaucoup de leurs dessins on pouvait voir représenté les guirlandes pleines de couleurs, fabriquées à partir de vieilles pulvérisateurs, suspendues au mur.

Un centre social, pourrait-on dire, n’est pas essentiel pour la survie. Mais ce qu’il représentait les quelques jours où il était ouvert, vous n’auriez pu le comprendre que si vous aviez été sur place. C’était un refuge pour tous, surtout pour ces âmes tendres, qui durant leurs quelques années sur terre ont déjà traversé tellement plus que tout ce que la plupart d’entre nous n’avons jamais vécu.  

La vie où Lesvos est réduite où l’essentiel. C’est une très bonne expérience. Pas d’eau, pas d’électricité, et tout ce que nous considérons normal dans une maison. Lits, douches, nous avions des choses plus importantes à gérer.

Nous dormions sur des couvertures dans le bâtiment, par la suite à la belle étoile sur les plages.Quand nous avons finalement retrouvé un point d’eau nous avons fait une petite fête, un de ces tournants majeurs. Et pourtant la vie était beaucoup plus précieuse, tellement plus riche, et valait vraiment la peine d’être vécue.

Pendant longtemps j’ai pensé rester pour une année de plus et jusqu’à aujourd’hui je regrette tous les jours d’avoir quitté l’île. Nous sommes tellement attachés aux choses matérielles et disposés à abandonner tellement de notre personnalité. La sécurité avant la liberté, la richesse avant l’humanité.

Trois jours plus tard, nous avons eu une très longue et épuisante réunion avec notre avocat et le directeur de la banque Alpha. Discussions interminables, même s’il était clair que leur intention était de nous virer du centre social par tous les moyens possibles.

Mardi matin, 20 policiers sont venus au centre social. Nous avons appelé notre avocat, ça a encore pris des heures. Un couple de grecques, de bons amis à nous, est venu nous soutenir. Nous avons pu rester jusqu’à la tombée de la nuit et par chance personne n’a été arrêté cette fois-ci. Un jour de plus garanti au centre social. Puis les policiers reviennent et scellent la porte. Nous nous asseyons sur les toits avec des bannières, et protestons en silence. Prêt a tout subir, gaz lacrymogène, violence physique, mais rien ne se passe vraiment. C’était si déchirant de renoncer à tout ça, à ce centre social qui a donné un peu de bonheur à tant de personne.

Les semaines suivantes, nous avons déménagé à la plage juste en face du bâtiment que nous occupions, bâtiment où nous entrons encore et où des personnes de Moria vivent encore, où nous préparons toujours café et thé pour le nouveau camp sur la plage. Nous avons également ouvert notre salon de coiffure, accessible désormais par un trou dans le mur.

Le camp de protestation sur la plage se transforme en un centre social vivant. Les priorités ne sont plus les mêmes. Soudain, la vie quotidienne ne consiste plus à nettoyer, construire ou cuisiner. Désormais nous nous asseyons pendant des heures avec des personnes de toute origine. On pratique l’anglais ou on parle simplement. Une salle se crée où les gens se sentent à l’aise et commencent à reprendre confiance, un endroit où ils peuvent simplement partager leur histoire. Il est si important de parler simplement à quelqu’un et de partager ses histoires, toute la douleur, la honte, la douleur, le deuil, et de ne pas avaler tous ces sentiments qui vous rongent de l’intérieur.

Un jour, un jeune homme que je ne connaissais que depuis quelques jours vient vers moi et me demande s’il peut utiliser notre ordinateur portable un instant. Depuis quelques jours, nous en avions un à nous, un don de Hambourg. Je lui apporte l’ordinateur et je suis sur le point de courir pour les mille choses que j’ai encore à faire ce jour-là, quand il me demande avec des yeux très timides si j’ai une minute pour s’asseoir avec lui.À partir d’une clé USB, il ouvre un dossier. Vidéos d’une femme incroyablement belle, bougies brûlantes et ballons en forme de cœur. Puis l’Afghan assis à côté de moi apparaît à l’écran, il l’embrasse très doucement sur la joue. Après cela, beaucoup d’images suivent.

Je peux l’entendre sangloter à côté de moi alors qu’il passe les dossiers. Nous restons assis comme cela un moment. Des larmes coulent le long de son visage; Elle est toujours en Afghanistan. En raison de questions religieuses, ils ne sont pas autorisés à se marier. L’amour est sa raison de venir en Europe. J’aime la raison; L espoir d’épouser la fille de ses rêves en Europe, est assez grand pour supporter cette situation.

Un autre ami me raconte comment il a été torturé pendant six ans dans une prison iranienne. Encore et encore jusqu’à tomber inconscient. Des cicatrices profondes le défigurent de la tête aux pieds. Tout le monde veut simplement être libre. Aussi libre que nous sommes tous, sans jamais avoir eu à se battre pour ça. N’est-ce pas également leur droit ?

Mais nous avons aussi ces nombreux moments, ces nombreuses nuits où nous nous asseyons sur la plage et jouons de la musique. Presque tous les soirs, des amis musiciens proposent de faire un petit concert. On boit, on grignote, sur des couvertures et des nattes. Jusqu’à tard dans la nuit, on est assis autour des musiciens, on danse, on chante, on applaudi. On rigole, on boit, l’atmosphère est incroyable, tout ce qui nous entoure est comme oublié. Durant ce temps il n’y a que nous, tous ceux qui ont passé la nuit comme dans une bulle, et on se laisse aller pour un moment. La fête bat son plein. Avec les enfants roms on danse autour du feu qu’on a allumé sur la plage. On est comme dans un rêve. Tard dans la nuit les rires se répandent à travers l’obscurité.

On passe beaucoup de nuit à jouer de la guitare et à chanter au bord de l eau. Une autre nuit encore nous dansons jusqu’au lever du soleil dans une fête d’université, sous la pluie battante, on swing sur la piste, l’atmosphère est détendu et on se sent libre. Ici aussi la vie semble parfois normale.

Mais le centre social ne reste pas le même. Sous le soleil brûlant de l’été, exposés aux tempêtes et à la pluie, nous campons sur la plage, dormons à la belle étoile, et chaque nuit quelqu’un monte la garde. Ne pas tomber de fatigue sous toute cette pression a été une des choses les plus difficiles.

On a encore été virer de la plage. C’était le jeu du chat et de la souris avec les autorités. Quand on a pu parler avec les policiers, on pouvait voir que certains d’entre eux ont également eu de la peine à nous déloger du bâtiment. Un bâtiment vide depuis des années, une ruine qui, pour un instant seulement, avait recommencé à vivre. Tout en se débattant avec la vie de tous les jours, nous avons trouve une autre plage où s’installer.

J’ai quitté l’île il y a quelques semaines. En réalité on ne peut pas vraiment quitté l’île, jamais. Le travail à accomplir ici est sans fin. Sur la plage, les volontaires sont toujours présents et continuent de faire ce qu’ils font le mieux, à donner tout ce qu ils ont. Certains partent, d’autres arrivent. Ainsi va la vie sur Lesvos. Magique, épuisante, toujours changeante, inspirante, déprimante, incroyable, saisissante.

Les adieux faisaient parti de la vie de tous les jours. Tous les dimanches, certains essayent de rentrer dans des containaires, assis parfois pendant plus de seize heures entre des pneus de voiture et des barres de fer, en essayant de rester silencieux, dans la chaleur, sans eau, sans pouvoir bouger d’un seul centimètre. On les voyait parfois revenir à quatre heures du matin. Manifestement, tabassés par la police, ils avaient été repérés, encore.

Il fut un temps où une vague de panique s’est répandu d’Idomeni jusqu’à Lesvos. Quand Idomeni a été évacue, beaucoup de personnes ont été placés en centre de détention. Sans aucun contact avec le reste du monde, ils vivent ici. Aucun membre de la famille, amis ou volontaires sont autorisés à rendre visite. 30 personnes par chambres, surveillance 24 heures sur 24, appareils photos et portables confisqués par la police. Une nuit, plus de 60 personnes ont disparu du jour au lendemain, parmi lesquels de bon amis. On a appris plus tard qu’ils avaient également été placés en centre de détention. Pour certains d’entre eux, cela fait plus d’une année maintenant qu’ils sont coincés dans ces centres.

Beaucoup de choses se passent en secret, derrière tout cela on peut reconnaître la signature des politiques européennes concernant l’asile. Cela n’a rien à voir avec les grecs, la plupart d’entre eux sont des gens admirables, beaucoup luttent contre le déclin du tourisme du à la crise des réfugies et la crise économique, et malgré tout cela j’ai pu observé une grande hospitalité et beaucoup de chaleur humaine.

Si vous marchez dans les rues de Lesvos la nuit, vous pouvez sentir le pouls de la vie, les touristes chics qui passent, la musique forte, la bière et le vin. La vie prend place les rues. Le temps passé à Lesvos a clairement été une leçon de vie importante. On apprend beaucoup, beaucoup sur les autres, sur les différentes manières de vivre, de penser, et sur les perspectives de vie. Lorsque vous sortez de votre zone de confort pour vous ouvrir à de nouvelles perspectives, vous réalisez soudainement combien petit vous êtes par rapport à la complexité de la vie. Mais avant tout on apprend beaucoup sur nous-mêmes, et comment repousser ses limites.

A un certain moment, j’ai été envahi par un sentiment d’inertie terrifiant en reconsidérant la situation toute entière et ma propre personne. Dormir sur les plages, les vols de téléphones, de générateurs, les expulsions, les discussions avec les avocats, les gens du pays ou les gestionnaires de la banque Alpha – à un certain point, j’étais émotionnellement vidé, rien ne bougeait à l’intérieur de moi.

Ce qui reste après tout ce temps passé à Lesvos ? Des amitiés. Des amitiés profondes, qui ont en partie fonctionné sans même pouvoir parler dans une langue commune, mais provenant d’une seule et même âme. Ces amitiés sont tout ce qui reste. Peut-être est-ce la façon dont nous sommes sensés agir, comme décrit dans le Bouddhisme : La leçon sur le « moi » tel une pierre frappant la surface de l’eau, créant d’abord de petites vagues, puis des vagues de plus en plus grosses. Comme ces amitiés qui ont créé ce groupe inséparable, peu importe les barrières et les murs. Peu importe la militarisation des frontières et comment on les protège, ces amitiés seront toujours de plus en plus fortes.

C est ce qui donne l’espoir et la force de continuer, et un jour cette force sera capable de briser les barrières. Un jours ces amitiés formeront un réseau tellement puissant duquel naîtra un mouvement social devenu inarrêtable.

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Impressions of the Social Center 2.0

We are still cooking for more than 600 dishes. We are still here and support the people and we also take care for the people who sleep in the streets.

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Next to the kitchen we are still in the building and build step by step the new Social Center. We start to provide activities, like womens meetings, clothesdistribution, lawadvice for refugees and medical support.
Next project is the childrensarea with kindergarden. Keep updated! 😉

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Chapati Holiday – Chapati for everyone

There are some people who don’t understand the sarcasm in our Christmasposts, so we want to make it clear that we don’t want to celebrate on Christmas because of religious reasons.
On the 24th of December most people will sit with their families at their home and have a great meal, give presents, and be happy. But why should we exclude people who want to become a part of our society?

We are just making this event to sit together, have good and enough food, be tolerant of each other and have fun.

This is why we changed our post to the following :

Dear Friends,

Winter is coming! Soon it will be the holiday season.

We, the No Border Kitchen are still very much active on Lesvos, still trying to provide, as best we can, some of that which is most important to us: human dignity.

During the holidays, families and communities all over the world, all races, religions, nationalities, will be celebrating. Though differently interpreted and differently expressed, we celebrate the shared human experience of love.

We would like to invite you all to celebrate together with us on Lesvos, as one Lesvos family, on the 24th of December, right next to the campsite of our friends, on the former site of “better days for Moria”. For one day we want to bring back human dignity to each and everyone in this camp, absolutely no one excluded. We all have been on this island for more or less time, having our very own experiences, and each of us has a unique story to tell, whether we are one of those here from all around the world reaching out for a better life. One of the thousands of volunteers, lawyers, doctors, nurses, one of those working for the government as policeman or fireman, or for NGOs or completely independently, each as an inhabitant of this island, trying to contribute something to help each other in this situation.

To this day No Border Kitchen is still providing hundreds of meals daily. We are trying to accommodate each who reaches out to us, in the best way we can according to our ability on the given day. The holidays are coming, and for one day we want to be able to provide a celebratory experience, call it “Chipati-day,” for everyone stuck in this situation. But to prepare food for 6000-7000 people we will need your help.
We want to make Chipati-day great again; everyone is allowed to make everything great again, apparently, so we want to make the 24th great again for those stuck here.
We would love to have your support on that. This day shall not be about politics, religion, ideologies. It shall simply be about sharing and caring, like holidays are intended to be.

We would really love your support on that. Please feel free to donate money food, energy, infrastructure, input. We would love to have you here in person on that day. Honestly. That would be the greatest gift.

If you know anyone that might want to support our efforts. Please feel free to forward or share this.

If you want to support us financially, please use the following bank details:

Rote Hilfe OG Salzwedel
IBAN: DE93 4306 0967 4007 2383 12
BIC: GENODEM1GLS
Comment: NBK Lesvos Chapati

Happy Holidays, Happy Chipati-Day,
Love & peace,

Nbk

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Chapati Holiday – german version

Chapati Holiday für jeden!

 

Einen schönen Tag auf dem ehemaligen Gelände von “better days for Moria”


Hallo Freunde,

 

Der Winter steht vor der Tür und bald ist Weihnachten.
Wir, die No Border Kitchen sind nach wie vor aktiv auf Lesvos und wir versuchen immer noch das wichtigste zur Verfügung zu stellen. Menschenwürde

Der 24. Dezember wird überall auf der Welt gefeiert, um an einen Mann zu erinnern, der einst durch die Welt wanderte. Dabei wollte er Liebe, Toleranz, Frieden und Vergeben verbreiten.


Weihnachten ist das Fest der Liebe.

 

Wir möchten euch gern ALLE einladen am 24.Dezember 2016 Weihnachten mit uns auf Lesvos zu feiern. Direkt neben dem Camp unserer Freunde, auf dem ehemaligen Gelände der “betterdays for moria”. Für einen Tag wollen wir die Menschenwürde an alle in diesem Lager absolut niemand ausschließen. Wir alle haben auf dieser Insel – für mehr oder weniger Zeit – unsere eigenen Erfahrungen auf dieser Insel gesammelt und jeder von uns hat eine einzigartige Geschichte zu erzählen. Ob es unsere Freunde aus der ganzen Welt sind, die ein besseres Leben erreichen möchten oder die Tausende von Freiwilligen, Ärzten welche für die Regierung arbeiten, Polizei oder Feuerwehrmann, NGOs oder Unabhängige, alle Bewohner dieser Insel. Alle, die versuchen in dieser Situation zu helfen und etwas dazu beitragen.

 

Bis heute kochen wir immer noch Hunderte von Mahlzeiten jeden Tag. Wir versuchen jedem zu helfen, der versucht, uns zu erreichen. Wir versuchen unser Bestes, alles zu einem bestimmten Zeitpunkt zu managen. Aber um für 6000/7000 Menschen zu kochen – dafür brauchen wir eure Hilfe!.

We want to make christmas great again. Jeder darf etwas wieder gut machen. Also wollen wir den 24. Dezember mal wieder groß machen.

Wir freuen uns über Ihre Unterstützung. An diesem Tag geht es nicht um Politik. Es geht um Teilen und füreinander sorgen, wie es einst beabsichtigt war.

Wir würden uns über Ihre Unterstützung wirklich freuen. Fühlen Sie sich frei, Geld, Essen oder Infrastruktur zu spenden. Wir würden uns freuen, Sie persönlich hier zu haben. Ehrlich. Das wäre das größte Geschenk.

Wenn Sie jemanden kennen, der unsere Bemühungen unterstützen möchte, dann teilen Sie diesen Beitrag.

 

Im Folgenden eine persönliche Anekdote von einem unserer vielen, vielen Freunden. Wir haben alle unsere persönliche Geschichte zu erzählen. Aber diese dürfen wir mit allen Menschen teilen.
Nehmt euch ein wenig Zeit und lest euch den Text durch. Denn genau das spiegelt die Situation und die Arbeit der No Border Kitchen wider.

Fröhliche Weihnachten

Liebe & Frieden

Nbk

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Lesbos. Ein vergessener Fleck Erde.

Abends sitzen wir am Ufer und schauen in die Türkei rüber. Immer wieder erreichen uns Nachrichten: 33 Tote diesen Morgen. Davon 12 Kinder. Nur 12 km trennen a dieser Stelle Griechenland von der Türkei, an anderen sind es nur 6. Vier verschieden Boote patroulieren vor der Küste. Griechische und türkische Küstenwache, Frontex und Nato. Zur „Sicherung“ der europäischen Außengrenzen.

Trotzdem ertrinken immer wieder Menschen. 

So nah scheint das türkische Ufer wenn man Abends vom Strand aus das glitzern der Lichter auf der anderen Seite sieht. Für uns Europäer sind es auch nur ein paar wenige Kilometer, 6 € mit der Fähre, weniger als eine Stunde Fahrt. 

Für solche allerdings, die das Pech haben, im „falschen“ Land geboren worden zu sein, ohne europäische Papiere kostet die Fahrt 1500 € und viel Adrenalin, Panik, Ungewissheit ob man in dem engen Schlauchboot bis ans andere Ufer kommt. Oder ob die Wellen der Fähre das Bötchen zum Kentern bringen.

Mit einem Freund sitze ich später unter Feigenbäumen im Schatten. Unter Tränen, zitternd erzählt er mir, wie ihn jede Nacht die gleiche Frau in seinen Träumen heimsucht. Die Frau, der er versprach, auf ihre Kinder aufzupassen bei der Überfahrt. Kurz nachdem sie abgelegt haben von der türkischen Küste passiert es. Das Letzte an was er sich erinnert sind die verzweifelten Schreie der Mutter, markdurchdringend. Das dünne Ärmchen der vierjährigen Tochter, der kleine Bruder schon verschluckt von der Schwärze des Meeres, welches die kleinen zerbrechlichen Körper einfach umschlingt und fortreisst.

Wie viele Menschen hier wohl am Meeresgrund liegen?

 

Endlich geschafft“ denken die, die neu auf der Insel ankommen. Glücklich darüber noch am Leben zu sein.

Dann redet man mit denen, die inzwischen seit teils acht Monaten dort festsitzen. In Moria, dem berühmt berüchtigten überfüllten Registrationslager leben sie, auf dem staubigen Boden, kleine Zelte reihen sich aneinander. Der Tag besteht daraus, stundenlang in Essenschlangen auf eine kleine Portion zusammengeklebter Nudeln zu warten – obwohl viele Menschen dort eigentlich keine Nudeln essen. Jeden Tag kommt es zu Kämpfen. Die Menschen ohne Aussicht, unwissend was in den nächsten Monaten und Jahren wohl auf sie zukommt. Sie stecken fest, auf einer vergessenen Insel. Traumata, schreckliche Erlebnisse, verschollene Familienteile, Kriegserfahrungen, Missbrauch, weinende Mütter,…alle sind sie belastet. Jeder mit seiner eigenen Geschichte am hadern, auf engem Raum zusammengepfercht.

Einmal Nachts sitzen wir zusammen am Strand mit Lagerfeuer und Bratkartoffeln.

Ein Freund in Moria ruft an, es ist zwei Uhr nachts. …Kämpfe…Moria…Feuer…es Rauscht, knackt in der Leitung, dann bricht die Verbindung ab. Nur Bruchstücke haben wir verstanden doch es reicht um zu wissen was los ist. Wir springen in unseren Van, fahren sofort los nach Moria. Hinten durch den Wald nähern wir uns dem Camp. Gesehen werden von Polizei oder Frontex dürfen wir auf keinen Fall. Wir schleichen zu viert durch den Wald, Gruppen von Afghanis lauern mit Metallstangen bewaffnet am Weg, etwas weiter oben eine Gruppe Pakistani, gleicher Anblick. Alle fragen sie misstrauisch woher wir sind, was wir machen. Mit einem Freund krieche ich durch ein Loch im Zaun, rein nach Moria. Dicke Rauchschwaden hängen in der Luft. Einige Zelte brennen noch, es stinkt nach verbranntem Plastik. Angespannte Stimmung, angriffslustig, verängstigt, wütend, verzweifelt,…alles mischt sich.

Menschen mit gebrochenen Beinen, blutüberlaufene Gesichter. Aphathische Blicke, aufgeregte heiße Diskussionen, ein weinendes Kinder im Arm seines Vaters, der versucht ihm die Augen zu zuhalten. Ihm den Anblick zu ersparen.

Wir tragen Menschen aus dem Camp, zurück durchs Loch im Zaun, ein Freund hat das Auto geholt und wartet auf uns. Allerdings haben die meisten Angst, dass sie allein auf mit Stöcken und Steinen bewaffnete verfeindete Gruppen treffen werden. Einige Verwundete können wir überzeugen mitzukommen. Wir bringen sie zum Ärzte-Zelt, eine Großfamilie nehmen wir mit und organisieren ein Platz für sie im Familiencamp.

In den nächsten Tagen ist die Straße vor Moria voller Menschen, viele trauen sich nicht mehr zurück ins Lager und übernachten stattdessen davor.

 

Wir“ das ist die No Border Kitchen Lesvos“. No Border Kitchen ist ein Konzept, eigentlich eine Idee, nach der sich Menschen jeden Geschlechts, jeder Sexualität, Hautfarbe, Religion oder Rasse an verschiedenen Hot Spots in Europa organisieren um unterstützende Strukturen aufzubauen. 

Unsere Grundsätze: No homophobia, no sexism, no racism.

Unser Ziel: No Borders, No Nations.

Jede Gruppe organisiert sich selbst, jeder der kommt hat gleiches Mitspracherecht. Entschieden wird nach stundenlangen Diskussionen in unseren Meetings im Konsens.

Finanziert werden die Projekte rein aus privaten Spenden. Deshalb kämpft man zusätzlich zu den tagtäglichen Problemen auch noch darum, finanziell über die Runden zu kommen.

 

Als ich ankomme wurde das No Border Kitchen Camp gerade geräumt, die Gruppe ist am Boden zerstört, viele sind gegangen. Es gibt keinen Platz mehr wo wir hin können. Wir schlafen die ersten Nächte alle sieben in unserem Van. Dann finden wir ein altes Militärgelände, ein riesiger Hof, ein wunderschönes altes Gebäude, eine große Halle, viele kleine Zimmer,…es scheint perfekt. Ideal für ein Social Center, eine Tagesstätte wo Menschen zusammentreffen können, ein Raum für jeden, unsere Griechischen Nachbarn und Freunde, Geflüchtete und Migranten, Aktivisten und Touristen.

Wir ziehen ein, beginnen tagelang den Schutt aus den Räumen zu schaufeln, nass geschwitzt und schwarz vom Staub sitzen wir abends zusammen und besprechen was ansteht.

In der Frage ob ein neues Camp zu eröffnen unser Ziel ist, kommt es innerhalb der Gruppe zu heftigen Auseinandersetzung bis wir kurz für ein paar Tage nur noch zu dritt da sind, fest entschlossen weiter zu machen.

 

Lesbos ist eine magische Insel, das Leben geprägt von Hoch und Tiefpunkten. Manchmal erlebt man innerhalb weniger Stunden beides, doch selten geschieht einen ganzen Tag einfach mal nichts außergewöhnliches. Situationen und Entscheidungen können sich innerhalb kürzester Zeit verändern. Hier ist Politik Alltag und Alltag Politik. Das ist es, was das Leben hier so spannend aber so schwierig macht. Zerrissen zwischen Grundsätzen, im Zwiespalt zwischen politischer Arbeit und humanitärer Hilfe.

 

Einer der Hochpunkte ist, als sich nur wenige Tage nach dem unsere Gruppe auseinander gebrochen ist plötzlich die Möglichkeit ergibt, unsere Küche wieder aufzubauen. Die Euphorie darüber steckt noch andere an, die mit anpacken und nach einigen anstrengenden Tagen steht unsere Küche wieder. 

Wir beginnen zu kochen: 600 Portionen die wir an die im Wald lebenden Menschen und auf der Strecke nach Moria verteilen. Bei 45° C stehen wir an den großen Brennern in der Küche und es wird gearbeitet. Manchmal mit lauter Musik, wobei die Musikwahl meistens im Streit endet. Unsere Pakistani Freunde kommen jeden Tag mit in die Küche, ihr Kochkünste stellen jeden noch so bemühten Versuch europäischer Aktivisten bei weitem in den Schatten.

Auch während Rhamadhan, obwohl sie weder Essen noch trinken dürfen. Drei Tage versuche ich mich am Fasten, mit Sondererlaubnis trinken zu dürfen kämpfe ich mich durch den Tag. Dafür ist der Moment am Abend, wenn man auf dem Boden im schummrigen Raum um die Schalen in der Mitte sitzt und erwartungsvoll auf das Fastenbrechen wartet umso schöner. Beim Essen wird geschwiegen. Essen ist etwas wertvolles, sprechen währenddessen ist unhöflich.

Zu dieser Zeit komme ich manchmal gerade dann von Email- und Hompage-Nächten nach Hause, wenn um vier Uhr Morgens schon wieder die Frühstücks-Chapati gebraten werden.

 

Die Brüderlichkeit der Menschen hier untereinander ist eine gänzlich neue Erfahrung. Sorry und Danke – absolute Tabu-Wörter. Sie teilen und geben was sie haben. Von diesen Menschen, können wir viel lernen, sehr viel. Vielleicht sind sie nicht Exportweltmeister, aber in jedem Fall haben sie eine gesündere Gesellschaft, ein Wert der Menschen zusammenhält steht bei ihnen groß: Solidarität und Brüderlichkeit.

 

Unsere erste Essensausgabe bringt ein unglaubliches Hochgefühl mit sich.

Knapp zwei Wochen nachdem die Brenner endlich wieder brannten kommt es durch eine besonders aufwändige Kochung dazu, dass wir fast 3 Stunden zu spät an die Treffpunkte kommen. Als wir die Straße nach Moria einbiegen sehen wir sie. Eine Schlange, trotz der langen Verspätung noch über hundert Meter lang, im Regen stehen sie da, als wir um die Ecke biegen bricht Jubel aus, einige rennen winkend neben uns her. Die Leute organisieren sich selbst in einer ordentlichen Schlange. Es kommt nicht ein einziges Mal zu einem der von uns befürchteten Essenskämpfe.

Trotzdem entscheiden wir uns nach einer Weile schweren Herzens kein Essen mehr nach Moria zu bringen, da wir das System nicht unterstützen können und wollen. Ein Konflikt zwischen Humanitärer Hilfe und politischen Grundsätzen wieder mal. Diese zwei Komponenten waren immer immer zwei Fronten, ein Zwiespalt, angenähert: ein Kompromiss. Ein schmaler Grad an dem wir uns entlang zu hangeln übten.

Unser wichtigster Grundsatz – alle sind gleich; es gibt keinen Unterschied zwischen „denen“ und „uns“ – wurde zu unserem meist diskutierten Dilemma…“wer darf zum Schlafen in dem besetzten Haus bleiben (wir wollten kein Camp), bleibt überhaupt jemand zum Schlafen, wenn Polizei kommt, was machen wir mit denen die sowieso schon in einer kritischen Lage sind, …als wir aus merkwürdigen Quellen erfahren dass es zu einer militärischen Räumung kommen soll, steht die Frage im Raum wer lieber zur Sicherheit das Gebäude über Nacht verlassen sollte…Wir haben immer Angst, dass den Geflüchteten und Migranten eben doch mehr passieren kann, was auch die nackte Realität ist. Trotzdem behandeln wir sie dadurch anders, was uns wieder an das ursprüngliche Dilemma bringt, dass eigentlich alle Menschen als gleich gesehen und behandelt werden sollen.

 

Entscheidungen wurden getroffen und wieder umgeworfen oder eben auch einfach wieder vergessen. Manchmal hat eine seltsame Gruppendynamik Bewegungen losgelöst, die alle mitgerissen haben bis plötzlich Ereignisse uns wieder wachgerüttelt haben. Meinungen Einzelner und der Gruppe haben sich manchmal innerhalb kürzester Zeit (in Teils wenigen Stunden) geändert, komplett gedreht Weil sich hier eben alles immer auf der Stelle ändern kann und wenig bleibt auch nur kurze Zeit wie es erwartet wird. – Ich persönlich war ganz vorne mit dabei – wofür ich mich oft geschämt habe und auch noch immer schäme.

In manchen Momenten war die Motivation wie positiv geladenen Luft, die jeder einatmete und dann kam ein Windstoss und trug die wohlig warme Luft einfach hinfort. – Mit einem Schlag war dann das Knistern in der Luft, das leichte Flimmern und Flirren einfach weg und jeder brach für sich im Stille in sich zusammen. Dann musste man sich wieder aufrappeln und weitermachen.

Wir haben versucht lokale Unterstützung zu bekommen. Haben eine Unterschriftensammlung mit hunderten Signaturen zur Alphabank gebracht – alle haben sie unsere Arbeit unterstützt und befürwortet. Und trotzdem hat das Negative ein so viel stärkeres Rückrad – oder vielleicht auch einfach eine grössere Meute, die aus Angst selbst zum Opfer und Verlierer werden zu können, sich lieber den grossen starken anschliessen. Menschen Angst und Abwehrverhalten einzureden ist so viel leichter als Hoffnung und Menschlichkeit. Das ist wohl menschlicher als Menschlichkeit.

 

Unsere Gruppe Wuchs an, von vier wurden wir zu 10, dann zu 30,…immer wieder kamen Neue, die meisten für 2-3 Wochen, Leute von überall, Punks neben ehemaligen Lehrern, junge Studenten, Rentner, Arbeitslose, Psychologen,…eine wild gemischte Gruppe. Sehr interessante Menschen. 

Und immer verbindend – die Solidarität. 

Nachdem wir nicht mehr vor Moria essen austeilten, gab es weniger zu tun in der Küche und wir beschlossen, wieder das Social Center Projekt in Angriff zu nehmen.

Wochenlang wurde gebaut, geputzt, Bauschutt geschippt, gemalt, gekocht, Informationsbroschüren geschrieben, Kleiderspenden gesammelt,….wie ein geschäftiger Ameisenhaufen lebte das Projekt plötzlich auf. Wurde lebhaft und Energiegeladen.

Nebenher versuchten wir, das Gebäude legal von dem Besitzer, der Alpha-Bank zu erwerben. Lange Schreiben, Treffen, Anwaltsgepräche. Immer wieder tauchte die Polizei auf, inzwischen konnten wir kaum noch ungesehen durch das aufgebrochene Tor auf die Straße schlüpfen. 

Viel was wir hier machten, war nicht unbedingt mit dem Gesetz vereinbar – Doch jede Anstrengung, jede Option die wir ausprobiert haben und voller Elan und Motivation auf etwas zugearbeitet haben, wurde aus einer guten Motivation heraus gemacht. In jedem sinne solidarisch. Für jeden, der den Wunsch nach einer sozialeren, gerechteren, ehrlicheren und gleicheren Gesellschaft teilt. Und dafür auch bereit ist etwas abzugeben.

 

Vier Tage. Nach all der Vorbereitung schaffen wir es, insgesamt vier Tage offen zu sein. Bevor wir in einer Räumungs- und Zerstörungswelle sozialer Projekte in Griechenland aus dem Gebäude gezwungen werden.

Vier Tage in denen hunderte Menschen kommen, ihren Tag in dem kühlen Gebäude verbringen, Spiele spielen, sich ausruhen, Handys laden, Essen und Trinken,…Im Frauenbereich wird gelacht und getratscht – seit Monaten das erste Mal, das die Mütter einen Moment Zeit unter sich haben.

Und die Kinder. Ich werde niemals das Strahlen in den Augen der Kinder vergessen. Kinder, die hinter Stacheldrahtzäunen in Moria leben, entflohen aus zerbombten Kriegsgebieten. Und dann sitzen sie da, malen, basteln, turnen über Rutsche und Schaukel im Kinderbereich, lachend durch die Halle stolpernd, stolz präsentieren sie ihre neue Schuhe aus unserem Free-Clothing Store. Auf vielen der Bilder die sie malen, sieht man die bunten Girlanden, die aus angesprühten Dosen gebaut wurden und an den Decken hängen. 

Ein Social Center – „das ist ja wohl wirklich nicht überlebenswichtig“ – könnte man sich denken. Aber was dieses Center wirklich bedeutet hat, die wenigen Tage die es geöffnet war, kann man nur begreifen wenn man es selbst erlebt hat. Hier war eine Zuflucht für alle, besonders ein Erlebnis für diese zarten Kinder, die in ihren wenigen Jahren auf der Erde schon so viel mehr erlebt und durchgemacht haben, als die meisten von uns jemals durchleiden müssen.

 

Das Leben hier auf Lesbos reduziert sich auf das Essentielle. Eine sehr bereichernde Erfahrung. Kein fließendes Wasser, kein Strom, all das nicht was das Leben bei uns so schön einfach macht. Betten, Duschen,…was für uns hier normal ist, war dort nicht einmal Thema, weil es wichtigeres gab. Geschlafen wurde auf Decken in dem Gebäude, später unter freiem Himmel am Strand. Als wir endlich nach Monaten Wasser finden, gibt es eine kleine Party – ein weiterer dieser Hochpunkte. Und doch war das Leben mit so wenig, so viel reicher, so viel wertvoller…

 

Ich habe lange überlegt noch ein weiteres Jahr zu bleiben und bis heute bereue ich jeden Tag, dass ich von der Insel gegangen bin.

Wieso fixieren und definieren wir uns über so viel Materielles und sind dafür bereit unsere Persönlichkeit stückweise aufzugeben? Sicherheit über Freiheit, Wohlstand über Menschlichkeit,…?

Nach drei Tagen hatten wir ein weiteres langes, anstrengendes Treffen mit dem Alphabankmanager und unserem Anwalt. Stundenlange Diskussionen – Obwohl schon von Anfang an klar war, dass sie uns raus haben wollten. Dienstagmorgen stehen 20 Polizisten plötzlich im Gelände. Wir sind von ihnen Umzingelt. Es dauert Stunden, Telefonate mit dem Anwalt, ein befreundetes griechisches Paar kommt sofort und unterstützt uns…wir können aushandeln, dass wenn wir das Gebäude bis zum Abend verlassen werden, keiner verhaftet wird. Nachts öffnen wir wieder das zugenagelte Tor. Einen weiteren Tag geöffnetes Social Center können wir uns dadurch garantieren.

Dann kommen sie wieder und schweissen das Tor zu. Mit Bannern sitzen wir währenddessen auf dem Dach des Gebäudes, ein stiller Protest. Vorbereitet auf alles, Tränengas, gewaltsame Festnahme, aber es passiert wenig. Es tut weh, all das aufzugeben, was so viele Menschen so glücklich gemacht hat.

In den folgenden Wochen ziehen wir auf den Strand vor unserem ehemals besetzten Haus, in dem wir noch immer ein und ausgehen und auch immer mehr Menschen aus Moria leben, wo wir Kaffe und Tee für die Zeltstätte auf dem Strand vorbereiten und unsere Haarschneide- und Färbe Salon eröffnen – allerdings durch ein Loch in der Mauer.

Aus unserem Protestcamp am Strand wird ein lebhaftes Social Center.

Die Schwerpunkte verschieben sich. Plötzlich besteht der Alltag nicht mehr aus putzen, bauen, räumen und kochen – vielmehr sitzen wir stundenlang mit den Leuten zusammen. Üben English, oder reden einfach. Es entsteht ein Raum in dem sich die Menschen wohl fühlen, Vertrauen fassen, sich fallen lassen und einfach mal ihre Geschichte erzählen können. Es ist so wichtig einfach mal jemandem davon erzählen zu können, die Last teilen, nicht den ganzen Schmerz, die Scham, die Trauer,…alles hinunter zu schlucken, in sich hineinzufressen.

Ein junger Mann, den ich seit einigen Tagen immer wieder bei uns sehe, kommt einmal zu mir und bittet darum, unseren Laptop benutzen zu können Seit kurzem haben wir einen eigenen– eine Spende aus Hamburg. Ich bringe ihm den Computer und will schon wieder los springen, den tausend Sachen hinterher, die es zu tun gibt. Mit schüchtern gesenktem Blick, die Stimmt brüchig, bittet er mich, sich kurz neben ihn zu setzten. Er öffnet eine Datei auf seinem Stick. Videos von einer bildhübschen Frau, flackernde Kerzen und Herzluftballons. Dann tritt der neben mir sitzende Afghani ins Bild, haucht ihr einen Kuss auf die Wange…Danach folgen viele Bilder von den zweien. Ich höre das leise Schluchzen von ihm während er sich durch die Ordner klickt. So sitzen wir eine Weile da, Tränen laufen über sein Gesicht – sie ist noch in Afghanistan. Aus religiösen und familiären Gründen dürfen die Zwei nicht heiraten. Liebe ist sein Grund nach Europa zu kommen, Liebe der Auslöser, dass die kleine Hoffnung in Europa seine Frau des Lebens heiraten zu können groß genug ist um all diese Strapazen auf sich zu nehmen.

Ein anderer Freund erzählt mir, wie er sechs Jahre im Iran im Gefängnis gefoltert wurde. Immer wieder so lange, bis er ohnmächtig wurde. Tiefe Narben entstellen von vielen Gesicht und Körper. Andere wollen einfach frei sein. So frei, wie wir es alle sind ohne jemals dafür gekämpft zu haben. Ist das denn nicht ihr gutes Recht?

Aber es gibt eben auch die anderen Momente, es sind viele Abende an denen wir am Strand sitzen und Musik machen, eigentlich jeden Abend. Befreundete Musiker bieten an ein kleines Konzert zu geben. Es gibt Getränke und Snacks, Podeste und Decken werden vorbereitet. Bis spät nachts sitzen wir um die Musiker, Tanzen, Singen, Klatschen. Es wird gelacht, getrunken, ausgelassene Stimmung, vergessen scheint alles um uns herum. Diesmal sind wir es, wir – alle die diesen Abend miteinander erleben – die in unserer kleinen Blase der Sorglosigkeit schwelgen, sich fallen lassen. Es ist eine wilde Party, mit den Roma-Kindern tanzen wir um ein kleines Feuer, dass wir am Strand entfacht haben,…es ist wie ein Traum. Bis spät in die Nacht schallt das Gelächter durch die Nacht.

Viele Abende verbringen wir Gitarre spielend und singend am Wasser. Ein anderes Mal tanzen wir bis zur Morgendämmerung bei einer Uni-Party im strömenden Regen, wirbeln über Tanzfläche, das Wasser spritzt, die Stimmung ausgelassen und frei. 

Manchmal ist eben auch hier das Leben ganz normal. 

Trotz allem ist das Social Center nicht mehr das gleiche wie im Gebäude. Der sengenden Sonne, Sturm und Regen ausgesetzt campieren wir am Strand, schlafen draußen und nachts sind immer einige wach um aufzupassen.

Nicht müde zu werden gegen Widerstand von allen Seiten anzukämpfen, von all dem scheinbar aussichtslos zu durchbrechendem System, das ist wahrscheinlich das anstrengenste.

Auch von diesem Strand werden wir wieder vertrieben. Katz und Maus spiel mit den Behörden. Wenn man mit den Polizisten so spricht, merkt man, dass es vielen von ihnen schwer fällt uns aus dem Gebäude zu werfen. In einem Gebäude das Jahre lang leer stand und nun weiter verwahrlosen und verfallen wird, gab es einen Moment in dem etwas wundervolles am entstehen war, ein magischer Moment, der die Ruine wiederbelebte.

 

Wir finden wieder einen neuen Strand, kämpfen uns durch den Alltag. Ich bin vor einigen Wochen von der Insel weg gegangen. Eigentlich kann man nicht gehen, nie. Weil es nie ein Ende der Arbeit gibt, die getan werden muss. Aber dort am Strand sind sie noch und machen weiter, neue Menschen kommen, andere gehen. Das ist das Leben auf Lesbos.

Magisch, anstrengend, wechselhaft, begeisternd, erschütternd, auslaugend, eindrucksvoll, mitreissend…

Und Abschiede gehören zum Alltag. Jeden Sonntag haben Freunde versucht in die Container zu kommen. Manchmal saßen sie über 16 Stunden zusammengekauert zwischen Autoreifen und schweren Metallstangen in den Containern und Trucks, haben versucht ruhig und unbemerkt auszuharren – bei größter Hitze, ohne Wasser, ohne sich nur einen Zentimeter bewegen zu können. Dann kamen sie manchmal nachts um vier nach Hause in unser besetztes Haus. Blaue Flecken und Schwellungen zieren ihre Körper unschön – die Polizei hat sie gefunden. Wieder mal.

Es gibt eine Zeit, da packt eine Panik-Welle die Leuten auf Lesbos. Als Idomeni aufgelöst wird und viele Menschen in sogenannte Detention-Centers gebracht werden. Ohne Kontakt zur Außenwelt leben sie dort, weder Familie noch Freunde oder Freiwillige dürfen sie besuchen. 30 Menschen in einem Zimmer, Polizeiüberwachung 24/7, Kameras und Handys werden abgenommen. Aus Mytilene, der Hauptstadt Lesbos’ verschwinden auf einen Schlag über 60 Leute einige gute Freunde unter ihnen. Später erfahren wir, dass sie aufgrund vorgeschobener Beschuldigungen dort für die nächsten Monate in Detention-Centers leben müssen. Einige in diesen Centern sitzen dort schon seit über einem Jahr fest. Es geht viel vor sich hier in Griechenland, hinter den Vorgängen steht die unverwechselbare Handschrift europäischer Flüchtlingspolitik.

Es sind nicht die boshaften Griechen, viele der Griechen auf Lesbos sind ganz wunderbare Menschen, die meisten haben selber durch die sinkenden Touristenzahlen und die generelle wirtschaftliche Lage zu kämpfen und trotzdem erlebe ich hier eine überwältigende Gastfreundschaft und Herzlichkeit. 

Geht man abends durch die Straßen der Stadt, spürt man das Pulsieren des Lebens, schicke Touristen, laute Musik, Bier und Wein. Das Leben findet auf der Straße statt.

 

Diese Zeit hier auf Lesbos ist mit Sicherheit für jeden eine wichtige Lehre fürs Leben.

Man lernt viel Neues, viel über andere Menschen und andere Lebensstiele, Gedanken und Perspektiven. Wenn man sich rauswagt um andere Perspektiven, andere Welten zu erleben realisiert man plötzlich, dass man selbst wenn man ein Leben lang reisen wird, nur einen winzig kleinen Teil des Komplexes „Leben“ erfahren und begreifen wird.

Aber besonders kommt man an die eigenen Grenzen und lernt viel über sich selbst.

 

Irgendwann hat mich hier mal eine erschreckende Gleichgültigkeit überkommen, was mich persönlich betrifft aber auch die gesamte Situation.

Am Strand zu schlafen oder drinnen, geklaute Handys und Generatoren, Räumung und Polizeiauftritte, Gespräche mit Anwälten, Lokals, Alphabank,…irgendwann war die emotionale Müdigkeit so enorm, dass sich kaum noch etwas geregt hat in mir. Vielleicht ist das auch eine Möglichkeit, ein Trick der Machthaber Bewegungen ihre Kraft, ihren Motor zu nehmen.

Die Zeit ihre Dienste tun zu lassen. Die Zeit Arbeiten zu lassen.

 

Das was nach all der Zeit bleibt sind Freundschaften, tiefe Freundschaften, die teils ohne gemeinsame Sprache aber durch ein ehrliches inneres committment, durch eine gemeinsame „Seele“ entstanden sind.

Diese Freundschaften sind nach allem das was bleiben wird. Vielleicht ist das der Weg Dinge zu bewegen – wie im Buddhismus die Lehre über das glückliche „Ich“, dass nur so anderen Glück geben kann und somit wie ein Stein der eine Seeoberfläche berührt Kreise schlägt – erst klein, dann immer grösser werdend. 

Diese Freundschaften, die ein starkes unzertrennliches Band bilden, egal welche Zäune errichtet und welche Projekte zerstört werden. Egal wie die Außengrenzen aufgerüstet und beschützt werden – diese Freundschaften und ihre Kraft werden bleiben, da sie stärker sind. 

Das ist was Hoffnung und die Kraft weiterzumachen am Leben hält und eines Tages wird es wohl die Kraft sein, die die Fesseln sprengt. Eines Tages werden vielleicht diese Freundschaften zusammen ein so starkes Netz bilden, dass eine soziale Bewegung unaufhaltbar wird.

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Du möchtest uns durch die Weihnachtszeit begleiten? Kontaktiere uns per Telefon oder Social Media. Alle Menschen sind willkommen!

Wenn Sie nicht selbst kommen können, können Sie uns auf viele andere Arten unterstützen!
Wenn Sie uns finanziell unterstützen wollen.

Rote Hilfe OG Salzwedel
IBAN: DE93 4306 0967 4007 2383 12
BIC: GENODEM1GLS
Kommentar: NBK Lesbos Weihnachten

Solidarität für alle unsere Freunde da draußen und stoppt die Festung Europa!
Die No Boder Kitchen Crew

Infotel: 0030 699 501 0187

Twitter: @noborderkitchen

Facebook: @NBKLesbos

E-Mail: noborderkitchen (at) riseup.net

 

Kein Mensch ist illegal!

 

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Chapati Holiday – Chapati for everyone

 

Dear Friends,

Winter is coming! Soon it will be the holiday season.

We, the No Border Kitchen are still very much active on Lesvos, still trying to provide, as best we can, some of that which is most important to us: human dignity.

During the holidays, families and communities all over the world, all races, religions, nationalities, will be celebrating. Though differently interpreted and differently expressed, we celebrate the shared human experience of love.

We would like to invite you all to celebrate together with us on Lesvos, as one Lesvos family, on the 24th of December, right next to the beloved campsite of our friends, on the former site of “better days for Moria”. For one day we want to bring back human dignity to each and everyone in this camp, absolutely no one excluded. We all have been on this island for more or less time, having our very own experiences, and each of us has a unique story to tell, whether we are one of those here from all around the world reaching out for a better life, one of the thousands of volunteers, lawyers, doctors, nurses, one of those working for the government as policeman or fireman, or for NGOs or completely independently, each as an inhabitant of this island, trying to contribute something to help each other in this situation.

To this day No Border Kitchen is still providing hundreds of meals daily. We are trying to accommodate each who reaches out to us, in the best way we can according to our ability on the given day. The holidays are coming, and for one day we want to be able to provide a celebratory experience, call it “Chipati-day,” for everyone stuck in this situation. But to prepare food for 6000-7000 people we will need your help.
We want to make Chipati-day great again; everyone is allowed to make everything great again, apparently, so we want to make the 24th great again for those stuck here.
We would love to have your support on that. This day shall not be about politics, religion, ideologies. It shall simply be about sharing and caring, like holidays are intended to be.

We would really love your support on that. Please feel free to donate money food, energy, infrastructure, input. We would love to have you here in person on that day. Honestly. That would be the greatest gift.

If you know anyone that might want to support our efforts. Please feel free to forward or share this.

If you want to support us financially, please use the following bank details:

Rote Hilfe OG Salzwedel
IBAN: DE93 4306 0967 4007 2383 12
BIC: GENODEM1GLS
Comment: NBK Lesvos Chapati


Happy Holidays, Happy Chipati-Day,
Love & peace,

Nbk

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Lesvos. Unfinished business.

An island forgotten by almost everyone. At night we sit at the beach looking across the ocean, toward Turkey. Again and again the same news: 33 confirmed dead this morning. 12 of them children. There are only 12 kilometers separating Greece from Turkey at this point, only 6 km at another point.

Four different types of boats are patrolling the sea border. Greek,Turkish coastguard, Frontex and Nato. To “protect” the borders as they say.

But still, people are drowning on a seemingly daily basis.

The Turkish coastline seems so close as we sit on the beach at night, watching the shimmering lights from the other side.

For us Europeans it is only a short distance, 6€ by ferry, less than an hour ride.

For those who weren’t lucky enough to be born in the “right” time and place, without European papers, the ride is 1500€, a lot of adrenaline, panic, chaos, and the constant uncertainty of reaching the other shore, the possibility of the waves of the passing ferry capsizing the boat.

One day I sit under a figtree with a friend. Amid tears he tells me, with a shivering voice, how every night the same woman visits him in his dreams. The same woman whose children he promised to take care of at the crossing.

Shortly after they set out to sea it happened. The last thing he remembers are the despairing cries of the mother, ringing out piercingly.

The small, thin arm of the four year old girl, the brother already lost to the black of the sea, which so easily entangles his small, fragile body and pulls it under.

How many more lay on the bottom of the ocean?

“Finally, we’ve made it,” is what they think when they arive. Happy to still be alive.

Then you talk to the ones who are stuck on the island for eight months and more. They are living in Moria, the infamous, overcrowded registration camp, one small tent lined up next to the other. The daily routine consists of standing in line for hours, awaiting a tiny portion of overcooked noodles, even though most of the people don’t even eat noodles.

There are fights every single day. People without any perspective, not sure what will happen during the coming months and years.

They are stuck on a forgotten island. Trauma, unbelievable misery, lost family members, histories of war, abuse, crying mothers- everyone is burdened. Each and everyone struggling with his or her own story, herded into one confined space.

 

One night we sit on the beach, again around the campfire eating roast poatatoes. A call from a friend in Moria, though it’s already 2 o’clock in the morning: “…fights… Moria… fire” then the line is dead. We only hear fragments, but enough to know what is going down.

We jump into our van heading straight to Moria. From the back through the woods we are trying to reach the camp. To be seen by the police or Frontex is not an option. Four of us are sneaking through the olive trees, passing by groups of Afghanis who lurk with large metal sticks, and little further up the way another group, this time Pakistanis, same picture.

Suspicious of us, they ask what we are up to and where we are going. Accompanied by a friend we enter Moria through one of the fences. Thick smoke fills the air, is surrounding us.

Some of the tents are still burning, and everywhere is the smell of burning plastic. The atmosphere is tense, somewhere between belligerent, threatening, frightened, aggresive, and desperate. People with broken legs, faces streaming with blood, apathetic looks, heated discussions, a crying child whose eyes the father tries to keep shut, to spare him the spectacle.

 

We are carrying people out of the camp, back through the hole that we entered through. A friend has already brought the car and is waiting for us, however the majority of the people are too terrified of encountering armed hostile groups.

We can convice some of the wounded to follow us. We transport them to the big medical tent. One big family we give a ride to and organize a place for in the family camp.

The next day the streets in front of Moria are crowded with people afraid to go back into the camp to sleep, and instead they sleep outside.

 

 

“We” are the No Border Kitchen Lesvos. No Border Kitchen is a concept- an idea, really- where people, no matter their origin, sex, religion, or race, start organizing at different hot spots all over Europe to build supporting infrastructures.

 

Our creed: No homophobia, no sexism, no racism. Our goals: No borders, no nations.

Every group is completely self-organized, everyone has the same say. Decisions are made in meetings lasting for hours, mostly by consensus.

The projects are financed solely by private donors which is the reason why, in addition to the daily struggle, we have to fight to get around financially.

 

When I arrived on the island, the No Border Kitchen had just recently been evicted; the group was devastated, many had left.

There was no place to go for us. The first nights we slept in the van, all seven of us. Then we found an old military facility- a huge court, a beautiful old building, one great hall, a lot of small rooms- everything seemed to be perfect. Ideal for a social center, a place for people to meet up, a place for everyone, our greek neighbors, our friends, refugees and migrants as well as activists and tourists.

 

We are moving in, starting the daily task of removing debris from the rooms. Wet with sweat and black from the dirt, we gather nightly to discuss our next steps.

 

As the question is raised as to whether or not we should start another camp, the group is divided, and for a few days there are only three of us left fiercly determined to continue.

 

Lesvos is a magical island where life is shaped by constant ups and downs.

Sometimes we go through both within a few hours, and only occasionally a day passes by where nothing completely crazy or outstanding happens. Situations and decisions can change in no time.

Here politics is everyday life, and everyday life is politics. That’s what makes life so interesting here but also so god damned difficult.

Torn between principles, the discrepancy between political work and humanitarian aid.

One of the highlights was when, only a few days after the break up of the group, the possibility revealed itself to rebuild our kitchen at a new place. A state of euphoria took over us, and within only a few hard days of work the kitchen was up and running again.

 

Then we finally started cooking again. We are delivering 600 meals to people living in the woods and on the road to Moria.

At 45 °C in the kitchen we are standing in front of our huge burners working. Sometimes listening to loud music, while the choice of music always ends up in arguments. Our friends from Pakistan join us every day; their kitchen skills outshine all attempts of the European activists.

Even during Rhamadhan, although they are not allowed to drink and eat. For three days I try myself to fast with the exception of drinking, and fight myself through the day.

In return, that moment in the evening when it’s time to break the fast, when we are all sitting in the dim room, the bowls of food in front of us, is so much more precious.

We eat in silence. Food is a valuable commodity, talking, meanwhile, is impolite.

I sometimes arrive at the squad just at that time, back late from long nights working on e-mails and homepages, when at four o’clock in the morning it’s time for breakfast chapatis.
The brotherliness between the people here is a completely new experience. “Sorry” and “Thank You” are absolutely taboo. The people share and give what they have. From them we can learn a lot. Maybe they are not export world champions, but they have a stronger community. The values they hold up high are solidarity and fraternity.
Our first food delivery brings along an unbelievably elevated mood. Barely two weeks after the burners started burning again, we happen to be three hours late after particulary lavish cooking.

As we turn around the corner into the street leading to Moria, we can already see them. One line, despite the steady rain, more than a hundred meters long. As we come around the corner, they start cheering, some of them running alongside the car.

They are organizing themselves in one straight line. No feared food-fights break out that we had expected.

 

 

Nonetheless we decide to stop delivering food to Moria shortly after. It was not an easy decision to make. But we didn’t want to keep on supporting this system. A conflict between humanitarian aid and political principles, again. These two components were always the hardened fronts, always a dispute; the thin red line we had to walk along every day.
Our highest maxim – everyone is equal; there is no difference between us and them- became our greatest dilemma. Who is allowed to stay overnight at the occupied building? (We didn’t want to build a camp at that time.) Is anyone allowed to stay overnight? What happens if the police come? What will we do with the people that are already in a vulnerable state?

When we get information from doubtful sources that a military eviction is about to happen, again, the main question is who is allowed to stay and who, for their own safety should leave for the night. We always fear for our friends, knowing that refugees and migrants are treated much worse than we Europeans, the naked truth.

But because of those facts we treat them differently, which gets us back to the dilemma mentioned before, that everyone should be treated equally.
Decision were made and overthrown or simply forgotten. Sometimes you could observe a strange group dynamic, which carried everyone along, be shaken up in the very next moment. The opinions of individuals and the group sometimes change instantaneously, completely turning around, causing everything to change so fast on Lesvos that nothing is ever as expected.

I myself changed my mind a lot, and to this day I am still sometimes ashamed about that.
In some moments, one could feel the motivation like positivity-laden air, which we each inhaled, only to have it blown away by a gust of wind just minutes later. With a single stroke, the crackles in the air were gone and everyone just collapsed. Then everyone had to pull themselves together and continue onward.

We tried to get local support. Made a signature collection with hundreds of signatures that we delivered to Alpha bank, everyone supported us. But still the “negative” has such greater backbone, or maybe greater is simply the silent crowd, which out of fear of consequences bows to the powerful and mighty. To persuade someone to fear and into defensive behaviour is so much easier than to preach hope and humanity. that seems to be more human than humanity.
Our group grew from ten to thirty, frequently new people joined, most of them staying for two to three weeks, people from everywhere, punks, teachers, young students, pensioners, unemployed, a highly diverse group. Very interesting people.

After we stopped delivering food to Moria we started working again on building a social center.

For weeks we cleaned, built, shovelled building rubble. We collected clothing donations.

Like an anthill, it was super busy all the time.

It got more and more buzzing and full of energy. At the same time we tried to buy the property legally from the Alpha bank. Endless writings, meetings, talks with lawyers. Again and again the police visited us. Meanwhile it got really hard to slip out through the main gate to the road.

A lot we did here was partially legal. But every time every endeavour we tried, we tried full of vigor and motivation and came from good intention. In every sense in solidarity with all those who have the wish for a more socially just, more honest, and more equal society, willing to share something of themselves.

 

Four days. After all the preparations we were able to stay open for four days before we got evicted in a destructive wave that took down many, many social projects all over Greece.

 

Four days wher

e hundreds of people came to stay the day out of the heat, to play games, to relax, to charge phones, to eat and to drink. In the women’s area there was laughter and gossip, the first time in months the mothers were able to have a moment for themselves.

 

And the kids. I will never forget the sparkle in the eyes of the children. Children who are living behind barbed wire in Moria, fleeing from torn apart warzones. And now they are sitting, chatting, painting, crafting, climbing over slides and swings in the children’s play area, stumbling laughing through the great hall.

Proudly they present their new shoes from our free clothing store. On many of their drawings you can see depicted are the coloful garlands, made from spray cans and now hanging from the ceiling.

 

A social center- one could say- that’s not important for survival. But what it really meant the few days it was open you could only understand if you had been there. It was a shelter for everyone, especially those gentle souls, that during their few years of life on earth, went through so much more than most of us will ever experience.

 

Life on Lesvos is reduced to the essential. A very good experience. No running water, no electricity, all the things we consider normal back at home. Beds, showers, there was more important stuff to deal with.

 

We were sleeping on blankets in the building, later under the open sky at the beaches. When we finally found water again we had a small party, one of those major turning points. And yet life was much more valuable, so much richer, so much more worth living.

 

For a long time I considered staying for another year and until today I regret it daily that I left the island.

 

We are so much fixated on material stuff and are willing to give up so much from our personalities. Security over freedom, wealth over humanity.

 

Three days later we had a very long and exhausting meeting with our lawyer and the manager from Alpha bank. Discussions for hours, even though it was clear they wanted us out of there in any way. On Tuesday morning there were 20 policemen in the center. We were surrounded. Phone calls with our lawyer, again it took hours. A Greek couple, good friends of ours, came to support us. We were able to stay until nightfall and luckily this time nobody got arrested. In the night we again opened up the gate. One more day of social center guaranteed.

Then they come again and seal the gate. With banners we sit on the roof, a silent protest. Ready for anything, teargas, brutal force, but nothing really happens. It was so heartbreaking to give up on all that, what made so many people happy.

 

In the following weeks we moved to the beach right in front of the once occupied building, which we still enter and where still there are people living from Moria, where we still prepare coffee and tea for the campground on the beach where we open up our hair salon, accessible now through a hole in the wall.

 

The protest camp on the beach turns into a vivid social center. The focus changes. Suddenly the everyday life doesn’t consist of cleaning, building and cooking, now we are sitting for hours together with people of any origin. We practice English or just talk. A room develops where people feel comfortable and start to gain trust again, a place where they can simply share their story.

It so important to simply talk to someone and share your stories, all the pain, the shame, the grief the mourning, and not to swallow all those feelings that eat you up from the inside.

 

A young man that I only knew for a few days one day comes up to me and asks if he can use our laptop for a second. For a few days we have one of our own, a donation from Hamburg. I bring him the computer and I am about to run for the thousand things I still have to do that day, when he asks me with very shy eyes if I have a minute to sit down with him.

 

From a USB stick he opens up a folder. Videos of a stunningly beautiful woman, candles burning and heart-shaped balloons. Then the Afghani sitting next to me appears on screen, he kisses her very gently on the cheek. After that a lot of images follow.

I can hear him sobbing next to me as he clicks through the folders. Like this we sit for a while .

Tears are rolling down his face; she is still in Afghanistan. Because of religious matters the two of them are not allowed to marry. Love is his reason to come to Europe. Love the reason; the small hope of marrying the girl of his dreams in Europe, big enough to go through all the struggle.

 

Another friend tells me how he got tortured for for six years in an Iranian prison. Again and again to the point of unconsciousness. Deep scars disfigure him from head to toe. Everyone simply wants to be free. As free as we all are, without ever having had to fight for it. Isn’t that their right too?

 

But here are also those many other moments, many nights where we sit on the beach making music. Almost every night. Befriended musicians offer to make little concerts. There are drinks and snacks, mats and blankets. Until very late that night we are sitting around the musicians, dancing, singing, clapping. There is laughter, we are drinking, amazing atmosphere, everything around us seems forgotten. This time it’s us, all of us who experienced that night iving in a bubble, and we let go for a while.

It’s a wild party. With the Roma kids we dance around the fire that we started at the beach. It is like a dream. Late into the night laughter spreads through the night.

Many nights we spend playing guitar, singing at the water.

Another night we dance until sunrise at a college party in the pouring rain, swinging across the dancefloor, the atmosphere is let go and free.

 

Sometimes even here life is pretty normal.

But the social center does not remain the same. Under the hot summer sun, exposed to storms and rain we camp out on the beach, sleep outside and every night somebody is up to keep watch.

Not to get too tired to withstand all the pressure might have been the hardest part.

But from this beach we were again evicted. It was a cat and mouse game with the authorities. When we had the chance to talk to the policemen you could see that some of them also had kind of a hard time throwing us out of that building. A building that has been empty for years, a ruin that for a tiny magical moment started living again.

 

We find a new beach, fighting through the everyday struggle of life. Some weeks ago I left the island. Actually you never leave this island, never. Because there is never an end to work that needs to be done. And there on the beach they are still there and continue doing what they are doing best. Giving all they got. Some people leave, others come.

 

That’s the life on Lesvos.

Magical, exhausting, always changing, inspiring, depressing, incredible, thrilling.

 

Goodbyes were part of the every day life. Every Sunday friends tried to get into containers. Sometimes they were sitting for more than 16 hours between car tires and metal sticks in containers and trucks trying not to make any noise, in the heat, without water, without being able to move a single centimeter.

Then they sometimes came back at four in the morning to the occupied building. Obviously, having been beaten up by police, they’d been found, again.

 

There was a time when a wave of panic reached out from Idomeni to the people on Lesvos. When Idomeni got evicted many people got put into detention centers. Without any contact to the rest of the world they are living here, neither family nor friends or volunteers are allowed to visit.

 

30 people in one room, police surveillance 24/7, cameras and smartphones taken by the police. One night more than 60 people from Mytilini disappear overnight, many good friends amongst them. Later we heard that they are in detention centers. Some of them have been stuck in those centers for more than a year now.

 

There is a lot going down behind closed doors, behind all that the signature of european asylum policies.

 

It’s not the vicious Greek, the great majority of the Greek are wonderful people, a lot of them struggling from the declining tourism caused by the refugee crisis and the economic crisis, but still I experience great hospitality and warmth.

If you walk through the streets of Lesvos at night you can feel the pulse of life, chic tourists passing by, loud music, beer and wine. Life takes place on the streets.

 

The time one Lesvos was definitely an important life lesson. You learn a lot, a lot about other people, other ways of living, thoughts, and perspectives. When you reach out of your comfort zone to open yourself to new perspectives. When you open yourself to that you suddenly realize what a small part you play relative to the complexity of life.

But first and foremost you learn to push the boundaries and you learn a lot about yourself.

 

At some point a terrifying apathy came over me considering the whole situation but also regarding myself.

Sleeping on the beaches or inside, stolen phones, generators, evictions, discussions with lawyers, locals or the mangers from Alpha bank- at some point I was emotionally drained, nothing moved inside of me anymore.

Maybe this is exactly the trick the powerful use to take away the power from every opposing movement. Simply letting time do the work.

 

What is left after all this time are friendships. Deep friendships, that partially worked without even being able to communicate in a common language, but originating from a common soul.

These friendships will be all that is left.

Maybe this is the way to get things done, like it’s described in Buddhism. The lesson about the “ i “ like a stone that hits the water’s surface, first causing small waves, growing bigger and bigger.

These friendships which build this unbreakable band, no matter where we start building walls or fences. No matter how we militarize our borders and try to protect them, these friendships are going to be stronger.

That is what gives hope and power to continue, and one day this will be the power that will be able to break down the barriers. One day maybe these friendships will build such a strong network that a social movement becomes unstoppable.

You want to join us in the Christmastime? Feel free to contact us by phone or social media. All people are welcome!

If you cannot come yourself, you can support us in many other ways!
If you want to support us financially.

Rote Hilfe OG Salzwedel
IBAN: DE93 4306 0967 4007 2383 12
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Comment: NBK Lesvos Christmas

Solidarity to all our friends out there and stop the fortress europe!
The No Boder Kitchen Crew

Infotel.: 0030 699 501 0187

twitter: @noborderkitchen

facebook: @NBKLesbos

e-mail: noborderkitchen(at)riseup.net

 

No human is illegal!

 

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Demonstration for Refugee- Rights 26.11.2016

Today there come more than 300 people together to make a demonstration for Freedom and Rights for Refugees in Mytilene. After the fire in Moria where 4 humans died the people are angry and want to leave this island. They don’t want to live like animals in overgrowded camps.
The demonstration was organised by NBK and Refugees to get the attention of the people. We will fight until the last refugee leave this island.
#openborders #nobordernonation
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Callout for Donations and current situation on Lesvos !

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The winter is coming and the situation becomes more and more threatening for refugees. No border kitchen is supporting refugees on the island of Lesvos, Greece. Unfortunately our supplies are very limited and we need your support now!

The situation on Lesvos:

Since months thousands of people are on an escape. They escape from war, terror, repression, totalitarian regime and exploitation over decades. They whish for a more comfortable life in Europe.

Instead of helping the people in need, Europe decided to close down the borders and ignore the complicity of the situation. Humans who put themselves in a high risk and came full of hope for a life in peace in Europe are facing a similar scenario here in Lesvos. The authorities prevent them from liberty of action and put them in camps with degrading conditions. They are forced to submit to the organisation of this so called “Refugee crises”. Furthermore refugees are partly helplessly exposed to the agitation and attacks of Greek racists.

We from “no border kitchen” cannot accept this. Every human being should have freedom of movement and should be able to decide on their own how they want to organize themselves, irrespective of their origin.

According to official numbers (UNHCR) around 16000 refugees are placed on the Greek islands. The actual number is not known.

At the moment 6000 refugees are held around Mytilene. The two main refugee camps Kara Tepe and Moria together have a capacity of 3500 people and are therefore hopelessly overcrowded.

Kara Tepe is a camp mainly for families; around 1000 humans are registered here. That makes Moria a hotspot with 5000 humans, how many humans are actually “living” there is not known.

Moria

Moria became a notorious camp, even big NGOs left the camp because they don’t want to support the conditions in there. There are twice as many people living as the camp has capacities. People are divided by nation and treated differently. This promotes racism. Conflicts between these groups are part of daily life.

The sanitary conditions are terrible.

For food the waiting times are often one to two hours (for a very small meal) and the supply of clothes is insufficient.

Especially now, in the winter time, people are freezing in their containers or tents.

In this chaos humans are exposed to a lot of stress. There is no room for privacy.

Some people are in the camp for nine months already as their application for Asylum is processed very slowly or not at all. Some people don’t have the chance to apply for Asylum at all.

Many people cannot endure these conditions and choose to sleep in empty buildings or on the street. These people have to hide from police because they are obliged to sleep in the camps.

Work of “No Border Kitchen”

No Border Kitchen supports the idea of equality.

Everyone should be able to choose how to organise themselves where to move, where to sleep.

For this we created a social center together with the refugees where people can meet and talk. We cook 600 meals on a daily basis (400 for the social centre and 200 for people who live on the street).

Everyone is welcome in the social centre. Some come from the camps to eat, many others left the camps and try to live on their own with only 80€ per month or without money at all. Impartial of that we try to support groups of people who left the camps (around 80 people) with boxes of food two to three times per week

We try to gather donations everyday (clothes, blankets, medicine).

Winter is coming and many people don’t have warm clothes and blankets.

As we are not an official NGO this is a challenge everyday.

In addition Greek public authorities try to interfere with our work as equality makes controlling the refugees harder.

At the moment we are the only group that supports self-organized refugees in this manner.

We are financed mainly by donations from Germany (around 6000€/month),

but as more and more people are coming and we have to prepare for winter the money is not sufficient. If you want we can send a financial summary of the last 3 months.

What can you do?

We are looking for more support. We need financial support, contributions in kind, like clothes (especially jackets), shoes, medicine or practicable things like paper cups for food distribution, cooking utensils, power generator, old mobile phones (only way to keep contact) and so on…

In addition to that we are happy about every helping hand!

You can find more information on https://noborderkitchenlesvos.noblogs.org/

Facebook: No Border Kitchen Lesvos

Twitter: @noborderkitchen

Email: noborderkitchen@riseup.net

Please take a minute and have a look at our work. Maybe you cannot help yourself but know someone who can.

Donations to this account:

Rote Hilfe OG Salzwedel
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No human is illegal!

Spendenaufruf und aktuelle Situation !

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English version follows !

Der Winter kommt und die Situation für Geflüchtete wird immer bedrohlicher. No Border Kitchen unterstützt Geflüchtete auf Lesbos in Griechenland. Leider sind unsere Mittel sehr begrenzt und jetzt brauchen wir euren Support!

Die Situation auf Lesbos

Seit Monaten sind tausende Mensche auf der Flucht. Auf der Flucht vor Krieg, Terror, Repressionen, totalitären Regimen und den Folgen  jahrelanger ökonomischer Ausbeutung, die ein komfortables Leben in Europa erst ermöglicht.

Anstatt Menschen in Not zu helfen riegelt Europa die Grenzen ab und ignoriert die Mitschuld an deren Problemen. Menschen die voller Hoffnung auf ein friedliches Leben in Europa sich auf eine lange und riskante Reise gemacht haben erwartet hier in Lesvos ein ähnliches Szenario. Sie werden an ihrer Bewegungsfreiheit gehindert und in Camps mit menschenunwürdigen Verhältnissen untergebracht. Sie werden gezwungen sich der Organisation dieser sogenannten “Flüchtlingskrise“ unterzuwerfen. Darüber hinaus sind die Geflüchteten der Hetze und Attacken griechischer Rassisten teilweise hilflos ausgeliefert.

Wir von No Border Kitchen können das nicht akzeptieren, jeder Mensch sollte die Freiheit haben sich frei bewegen und organisieren zu können, unabhängig von der Herkunft.

Laut offiziellen Zahlen (UNHCR) befinden sich momentan ca. 16000 Geflüchtete auf den griechischen Inseln. Die tatsächliche Zahl ist nicht bekannt.

Auf Lesvos werden momentan 6000 Geflüchtete festgehalten, die zwei Hauptcamps Kara Tepe und Moria haben Kapazitäten für 3500 Menschen und sind somit hoffnungslos überfült.

Kara Tepe ist ein Camp hauptsächlich fuer Familien, ca. 1000 Menschen sind dort registriert. Somit ist Moria ein Hotspot mit ca. 5000 Menschen, wie viel Menschen dort tatsächlich „wohnen“ weiß niemand.

Moria

Moria hat sich zu einem berüchtigten Camp entwickelt, selbst große NGOs haben sich von dort zurückgezogen, da sie diese Zustände auf keinen Fall unterstützen wollen. Das Camp hat etwa doppelt so viele Menschen wie Kapazitäten. In diesem Chaos werden Menschen in Nationen eingeteilt und unterschiedlich behandelt. Dies fördert den Rassismus. Auseinandersetzungen zwischen verschiedenen Nationen gehören zum Alltag. Die sanitären Bedienungen sind katastrophal, für Mahlzeiten gibt es Wartezeiten von 1-2 Stunden (für eine Portion die niemanden satt macht) und die Kleiderversorgung ist nicht ausreichend. Insbesondere in der nun beginnenden Winterzeit müssen die Menschen in Container-Wohnungen oder dünnen Zelten frieren.

In diesem Chaos sind die Menschen großem Stress ausgesetzt und haben keinerlei Rückzugsmöglichkeiten. Manche Menschen harren bereits seit neun Monaten in den Camps aus, da ihre Asylanträge gar nicht, oder nur sehr langsam bearbeitet werden. Viele bekommen über Monate nicht einmal die Möglichkeit, einen Asylantrag zu stellen.

Viele Menschen können diese Zustände nicht ertragen und schlafen in leeren Gebäuden oder auf der Strasse. Dabei müssen sie sich vor den Behörden verstecken, denn eigentlich MÜSSEN sie in den Camps schlafen.

Die Arbeit der “No Border Kitchen”

No Border Kitchen unterstützt die Idee der Gleichberechtigung, jeder Mensch sollte frei wählen dürfen wie er sich organisiert, bewegt und untergebracht wird. Dafür haben wir zusammen mit Geflüchteten ein Socialcenter geschaffen in dem sich Menschen treffen und austauschen können. Wir kochen täglich 600 Portionen, 400 für das Center und 200 Portionen für Menschen, die auf der Strasse leben.

Jede*r ist willkommen im Center, viele kommen aus den Camps zum Essen, die Mehrheit unserer Besucher*innen haben die Camps verlassen und versuchen sich mit 80 Euro/Monat (oder komplett ohne Geld) selbst zu versorgen. Unabhängig davon versuchen wir 2-3 mal pro Woche Lebensmittel an Gruppen zu geben, die die Camps verlassen haben (ca. 80 Menschen). Wir versuchen täglich Spenden (Kleidung, Decken und Medikamente) zu bekommen. Der Winter kommt und viele Menschen haben weder winterfeste Kleidung noch genügend Decken. Da wir keine offizielle NGO sind, ist dies jedesmal aufs neue eine Herausforderung.

Zusätzlich versuchen die griechischen Behörden unsere Arbeit zu behindern, da durch eine Gleichberechtigung die Kontrolle über Geflüchtete schwieriger wird.

Wir sind die einzige Gruppierung, die momentan selbstorganisierte Geflüchtete in diesem Masse unterstützt.

Momentan finanzieren wir uns hauptsächlich mit Spendengeldern aus Deutschland (ca. 6000 Euro/Monat), aber da wir immer mehr Zulauf bekommen und wir uns fuer den Winter vorbereiten müssen, reicht das Geld nicht aus.

Auf Anfrage können wir eine Finanzübersicht der letzten 2-3 Monaten schicken.

Was könnt ihr tun?

Wir sind auf der Suche nach mehr Support, wir benötigen mehr finanzielle Unterstützung, Sachspenden wie Kleidung (vor allem Jacken), Schuhe, Medikamente oder praktische Gegenstände wie Pappbecher für die Essensausgabe, Kochutensilien, Stromgenerator, alte Handys (die einzige Möglichkeit Kontakt zuhaben),usw…

Darüber hinaus können wir jede helfende Hand gebrauchen!

Weitere Informationen findet ihr unter https://noborderkitchenlesvos.noblogs.org/

Facebook: No Border Kitchen Lesvos

Twitter: @noborderkitchen

Email: noborderkitchen@riseup.net

Bitte nehmt euch ein paar Minuten Zeit und schaut euch unsere Arbeit an, vielleicht könnt ihr uns nicht selbst unterstutzen, aber kennt jemanden, der es kann.

Spenden bitte auf folgendes Konto überweisen:

Rote Hilfe OG Salzwedel
IBAN: DE93 4306 0967 4007 2383 12
BIC: GENODEM1GLS
Comment: NBK Lesvos

Kein Mensch ist illegal!!!

Changes in the new Social Center 2.0

Freedom

The last week was very powerful. We cleaned up the area outside of our Social Center. So we have now more space for games like football other outside- plays. 🙂

And also its good for the environment, because we cleaned all the plastic!

But also from inside our building get an optical change. Together with a lot of children we was creative and designed the walls with beautiful colors and painted pictures.

Step by Step the Social Center 2.0 get more and more beautiful!

Graffiti